Accueil

Association PHASE

Accueil > Conférences - Expositions > Exposition « dans les pas des pèlerins de Saint Mathieu » > Saint-Mathieu

Saint-Mathieu

Après plusieurs jours de voyage -mais on sait peu de choses de l’origine des pèlerins et de leur identité- les « marcheurs de Dieu » touchaient au but suprême, Saint-Mathieu.

Le cadastre de 1841

Aujourd’hui, alors qu’il ne reste que quelques maisons anciennes et une abbaye en ruines, on a du mal à imaginer que Saint-Mathieu était qualifié au Moyen-Age de « ville », qu’on y dénombrait 36 rues, dont la rue des Cordonniers, la rue des Orfèvres, la rue des Angevins, qu’on y tenait foires et marchés que rappelle l’actuelle « plas ar moc’h » (« la place aux cochons »), qu’en raison des ravages causés par les Anglais elle fut entourée de murs, etc.

On ne sait pas non plus où étaient hébergés les pèlerins : peut-être à l’hôpital Saint Laurent mentionné en 1505 et que l’on situe vers la périphérie sud de la ville ?


Combien de temps séjournaient-ils ? Restaient-ils plusieurs semaines à attendre que les bienfaits espérés se produisent, comme à Saint-Méen en Haute-Bretagne ?

L’abbaye au XVIIIè siècle d’après un dessin du Monasticon Gallicanum

Plusieurs campagnes de travaux avaient transformé la grande église abbatiale romane en un sanctuaire gothique achevé vers 1300.
Où étaient exposées les nombreuses reliques ? Vraisemblablement dans les chapelles latérales et absidiales.
En 1791, à la faveur des troubles de la Révolution, le curé insermenté de Saint-Renan, dom Gendrot, s’en fut avec lesdites reliques « que l’on priait pour l’heureuse délivrance des femmes enceintes », celles-ci venant « journellement de 15 à 20 lieues » (60 à 80km). Et même si les paroissiens de Plougonvelin purent les récupérer, cet épisode scelle la mort du pèlerinage en même temps que celle de l’abbaye qui fut pillée puis vendue comme bien national en 1796.

La nef de l’église abbatiale ; état actuel