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La chapelle hospitalière de Saint Jean

De l’histoire de la chapelle Saint Jean, seulement quelques bribes nous sont parvenues. Que savons-nous exactement ?
Placée au bord d’une voie romaine, à l’instar de nombre de chapelles ayant Jean le Baptiste pour patron, elle est dite « hospitalière  » comme le confirme un document de 1544 touchant les biens de la couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan ; ce document cite son possesseur  : « maistre Yves Le Ru, prestre et hospitallier de Sainct-Jehan » .

Ce bien est dès 1724 entre les mains d’Yves Helcun, vicaire de Plougonvelin, ainsi que la chapelle de Saint Yves (disparue). Accusé de faux dans une affaire d’acte de baptême, ses biens sont saisis.
Ces deux chapelles sont réunies en un seul domaine en 1774, dont le titulaire, lorsqu’éclate la Révolution est Jean Le Drevez, vicaire de Recouvrance, guillotiné le 24 mai 1794 suite à son refus de prêter serment.
Les biens de la chapellenie sont vendus à la révolution, mais en raison de l’état de l’église paroissiale, la chapelle elle-même est exclue de la vente, pouvant être appelée à remplacer l’église déficiente. Beaucoup de chapelles placées sous le même vocable de Saint-Jean sont de fondation hospitalière (chevaliers de Saint Jean de Jérusalem) ; aucun document ne nous permet cependant de l’affirmer ici.

De même, nombre d’entre elles sont associées à une fontaine miraculeuse, souvent dédiée à Notre Dame de la Clarté, comme soignant les maux d’yeux  ; c’est le cas à Saint-Jean.

Au point de vue architectural, la chapelle est réputée du XVè siècle comme l’indique la verrière, à son chevet. Deux arcades, sur le mur nord, correspondent à un accès donnant sur l’espace hospitalier, disparu.

Enfin, la vocation hospitalière de cette chapelle, est confirmée par la toponymie, la parcelle de terre située à son chevet est citée dans cadastre napoléonien de 1841  : ar veret (le cimetière).